Un mois après les inondations meurtrières, le gouvernement espagnol a pris des mesures pour protéger les travailleurs. Un nouveau congé payé climatique a été approuvé le jeudi 28 novembre. Ce congé sera accordé aux travailleurs en cas d’alerte météorologique émise par une autorité compétente. Il vise à éviter les déplacements en cas de catastrophe climatique, suite aux récentes inondations qui ont causé la mort de plus de 230 personnes.
Les travailleurs espagnols auront droit à quatre jours de congé payé lorsque l’alerte météorologique sera déclarée par une municipalité, le gouvernement central ou une région. La ministre du Travail, Yolanda Diaz, a souligné que les salariés devront s’abstenir de se rendre au travail dès qu’une autorité signalera un risque de déplacement. Elle a insisté sur le fait qu’aucun travailleur ne devrait prendre de risques inutiles.
Bien que les détails précis du congé payé climatique n’aient pas encore été divulgués, les entreprises auront la possibilité de prolonger ce congé au-delà de quatre jours si nécessaire. Elles pourront également proposer du travail à distance ou recourir au chômage partiel en cas de force majeure, comme le prévoit déjà la législation actuelle.
En plus de ce nouveau congé payé, les entreprises seront tenues de mettre en place des mesures de prévention des risques en cas de catastrophes naturelles ou de conditions météorologiques extrêmes. Les travailleurs devront être informés le plus tôt possible des mesures à prendre en cas d’alerte de catastrophe, y compris l’arrêt du travail si nécessaire.
Cette nouvelle législation intervient après que certaines entreprises aient demandé à leurs employés de continuer à travailler malgré une alerte rouge émise par l’Agence météorologique nationale lors des inondations précédentes. Ces entreprises ont été critiquées pour avoir mis en danger la vie de leurs salariés, tandis qu’elles accusaient les autorités d’avoir sous-estimé la gravité de la situation.
En conclusion, le congé payé climatique en Espagne vise à protéger les travailleurs et à éviter les déplacements inutiles en cas de catastrophe climatique. Cette mesure s’accompagne de nouvelles obligations pour les entreprises en matière de prévention des risques et d’information des travailleurs. Il s’agit d’une avancée importante dans la protection des droits des travailleurs face aux risques liés au changement climatique.