Live en cours. L’armée (…) continue à prendre pour cibles des positions du Hezbollah dans vos villages ou à proximité, écrit Avichay Adraee, porte-parole arabophone des forces israéliennes, sur X.
Dans le sud du Liban, où l’armée israélienne affronte le mouvement islamiste Hezbollah depuis la fin de septembre, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a annoncé que deux casques bleus sri-lankais avaient été blessés vendredi par des tirs israéliens, s’ajoutant aux deux soldats indonésiens de l’ONU blessés la veille.
La Finul a également rapporté que l’un de ses quartiers généraux avait « subi des explosions pour la deuxième fois en quarante-huit heures » et « deux casques bleus ont été blessés ». En outre, « des chars israéliens se sont avancés » et « un bulldozer de l’armée israélienne a fait tomber des pans de mur de protection » d’une position onusienne dans le village de Labbouneh, la Finul dénonçant le « très grand risque » que fait peser l’armée israélienne sur les casques bleus.
L’armée israélienne a dit « mener un examen approfondi au plus haut niveau du commandement pour établir les détails de ce qui s’est passé ». Elle a ajouté ensuite avoir tiré en direction d’une « menace » proche de la position de la Finul.
Les tirs israéliens contre des casques bleus au Liban ont suscité de vives réactions, notamment en France, où le ministère des affaires étrangères a annoncé avoir convoqué l’ambassadeur d’Israël en France après « des tirs israéliens délibérés » contre la Finul, dont Paris est l’un des principaux contributeurs.
Alors qu’Israël s’apprête à célébrer Yom Kippour, importante fête juive, les sirènes d’alerte antiaérienne ont retenti en fin d’après-midi dans plusieurs dizaines de localités du nord-ouest du pays, l’armée israélienne faisant état « d’environ 80 projectiles » tirés du Liban.
L’ONU et Londres se sont dits « consternés », vendredi, par les propos incendiaires entourant la guerre entre Israël et le Hezbollah. Le ministre des affaires étrangères irlandais, Micheal Martin, a estimé que les tirs israéliens contre la Finul étaient « inacceptables » et représentaient « une intensification très grave de l’hostilité » de l’armée israélienne contre les forces onusiennes.
Joe Biden a demandé, vendredi, à Israël de ne plus tirer sur les forces de maintien de la paix de l’ONU au Liban.
Emmanuel Macron a jugé « tout à fait inacceptable » que les soldats onusiens soient « visés délibérément par les forces armées israéliennes » et a prévenu que la France « ne tolérera[it] pas » de nouveaux tirs.
Pedro Sanchez a « exigé » la « fin de tout type de violence que subissent malheureusement les casques bleus », tandis que Giorgia Meloni a affirmé que cela « viole ce qui a été établi » par les résolutions de l’ONU.
L’armée israélienne ordonne aux habitants du sud du Liban de « ne pas retourner » chez eux. « L’armée (…) continue à prendre pour cibles des positions du Hezbollah dans vos villages ou à proximité. Nous ne souhaitons pas porter atteinte à votre sécurité. Pour votre protection, il est interdit de retourner chez vous jusqu’à nouvel ordre », écrit Avichay Adraee, porte-parole arabophone des forces israéliennes, sur X.
Quarante-neuf personnes ont été tuées en 24 heures dans la bande de Gaza, où le bilan s’élève à 42 175 morts depuis le 7 octobre 2023, selon le ministère de la santé local. Le ministère de la santé de la bande de Gaza, administré par le Hamas, fait état de 42 175 morts et 98 336 blessés depuis le début de l’offensive israélienne dans l’enclave. Au cours de la journée écoulée, 49 personnes y ont été tuées et 219 autres blessées, ajoute-t-il.
Plusieurs tirs de roquettes en provenance du Liban ont été interceptés en fin de matinée, annonce l’armée israélienne. Le Hezbollah a, quant à lui, revendiqué des tirs en direction de Tibériade. Un correspondant d’Al-Mayadeen, chaîne proche du Hezbollah, dans le sud du Liban fait par ailleurs état d’une « importante salve de roquettes en profondeur ».