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Partis le 5 juin pour une mission de qualification de huit jours sur la Station spatiale internationale (ISS), les astronautes américains Barry « Butch » Wilmore et Sunita Williams voient leur expédition prolongée en raison de petites fuites d’hélium affectant certains des 28 propulseurs du vaisseau Starliner. Ces propulseurs sont essentiels pour les manœuvres de désamarrage de l’ISS et le retour sur Terre. La Nasa a déclaré qu’ils ne seront pas rapatriés avant le 24 septembre afin d’évaluer la gravité des problèmes.

Les ingénieurs du Starliner avaient initialement détecté ces fuites d’hélium mais les avaient jugées insignifiantes, entraînant des complications lors du décollage. L’ordinateur de bord a dû désactiver cinq des huit propulseurs, avec seulement quatre pouvant être relancés après avoir surchauffé. La Nasa a donc décidé de prioriser la sécurité en demandant des analyses supplémentaires à Boeing pour comprendre l’origine des pannes.

Boeing affirme que les redondances dans le système de propulsion devraient garantir un retour en toute sécurité des astronautes malgré ces problèmes temporaires. Cependant, la Nasa reste sceptique et prendra une décision d’ici mi-août concernant le rapatriement des astronautes. En cas de retard, Wilmore et Williams pourraient attendre jusqu’en février 2025 pour revenir à bord d’une capsule SpaceX, perturbant ainsi le planning des prochaines missions vers l’ISS.

Ce scénario de retour avec un véhicule concurrent représenterait un revers pour Boeing, initialement chargé du vol de qualification. De plus, cela signifierait un séjour prolongé en orbite pour les astronautes, modifiant significativement le programme des expéditions à l’ISS. La Nasa devrait attendre la prochaine relève en septembre pour accueillir les astronautes de retour, bouleversant ainsi la logistique des missions spatiales.