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Le candidat de l’opposition au Venezuela rejette asile et mandat d’arrêt: réaction internationale

Edmundo Gonzalez Urrutia, le candidat de l’opposition qui revendique la victoire à la présidentielle du 28 juillet, a fait savoir qu’il ne compte pas demander l’asile à l’étranger malgré le mandat d’arrêt émis à son encontre par la justice vénézuélienne. Cette décision a suscité des réactions diverses au niveau international.

Selon son avocat, Me José Vicente Haro, aucune demande d’asile n’a été formulée auprès d’une ambassade, que ce soit par la famille d’Edmundo Gonzalez Urrutia ou par lui-même. Les États-Unis, l’Union européenne et neuf pays d’Amérique latine ont rejeté le mandat d’arrêt lancé contre l’ex-candidat, remettant ainsi en question la légitimité de cette mesure.

Une situation politique tendue

Le tribunal compétent en matière de terrorisme a ordonné l’arrestation du diplomate de 75 ans dans le cadre d’enquêtes pour divers chefs d’accusation, dont la désobéissance aux lois, la conspiration, l’usurpation de fonctions et le sabotage. Malgré les convocations de la justice auxquelles il n’a pas répondu, M. Gonzalez Urrutia a justifié son absence en critiquant l’indépendance de la justice et en dénonçant un procureur « accusateur politique ».

Son avocat a précisé que le candidat de l’opposition n’avait pas été impliqué dans la collecte des copies des procès-verbaux des bureaux de vote, soulignant qu’il s’agissait d’une action civique des scrutateurs.

Réactions internationales

La réélection contestée de Nicolas Maduro, validée par la Cour suprême malgré les accusations de fraude électorale, a provoqué des tensions politiques au Venezuela. L’opposition, en publiant les procès-verbaux fournis par ses scrutateurs, affirme que M. Gonzalez Urrutia a obtenu plus de 60% des voix, remettant ainsi en question la victoire officielle du président socialiste.

Les États-Unis et plusieurs partenaires internationaux ont condamné le mandat d’arrêt émis contre l’ex-candidat de l’opposition, le qualifiant d’injustifié et de tentative du gouvernement de Maduro pour se maintenir au pouvoir. La communauté internationale s’inquiète de la situation au Venezuela, alors que des manifestations ont déjà fait de nombreuses victimes.

Un climat de tension et de répression

Après l’annonce de la réélection de Nicolas Maduro, des manifestations ont éclaté dans tout le pays, entraînant la mort de 27 personnes et blessant 192 autres. Les autorités vénézuéliennes ont procédé à l’arrestation de plus de 2 400 personnes, alimentant ainsi les craintes d’une répression généralisée.

Le gouvernement de Maduro a été critiqué pour sa gestion des manifestations et son manque de transparence dans le processus électoral. Les appels à la démocratie et au respect des droits de l’Homme se multiplient au niveau international, mais le président vénézuélien semble déterminé à maintenir son emprise sur le pouvoir.

Malgré les pressions internationales et les appels à la réconciliation, la situation politique au Venezuela reste incertaine, avec des risques de violences et de répression croissants. Les prochaines semaines seront cruciales pour l’avenir du pays et de sa population.