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Le projet de loi de finances pour l’année 2025, élaboré dans l’urgence par le nouvel exécutif, est sur le point d’être présenté en Conseil des ministres. L’examen de ce budget à l’Assemblée nationale débutera le 21 octobre prochain. Avec une majorité fragile et la menace d’une motion de censure, le gouvernement Barnier est confronté à une tâche difficile. France 24 examine les différentes options envisageables.

La question centrale est de savoir comment faire adopter le budget 2025 et éviter un arrêt complet de l’État français. Michel Barnier est confronté à ce dilemme depuis sa nomination à Matignon. Avec une Assemblée nationale divisée en trois blocs, l’adoption du projet de loi de finances s’annonce comme un test crucial de la capacité du Premier ministre à trouver des compromis ou à faire preuve de créativité avec la Constitution française. L’objectif est d’éviter un scénario à l’américaine où les services publics ne fonctionnent plus et les fonctionnaires ne sont plus payés.

L’urgence est palpable car la loi organique relative aux lois de finances prévoit que le budget doit normalement être déposé au Parlement avant le premier mardi d’octobre. Cette année, en raison des circonstances, le dépôt du budget est retardé, ce qui met une pression supplémentaire sur le gouvernement.

Avec l’absence d’une majorité absolue, le gouvernement risque d’avoir du mal à faire adopter son budget avant la fin de l’année. Les défis se multiplient, notamment en raison d’un déficit public plus important que prévu, ce qui a conduit la Commission européenne à engager une procédure pour déficit excessif contre la France.

Pour contourner les obstacles, Michel Barnier explore différents scénarios. Il pourrait chercher des soutiens au sein de différents groupes parlementaires, mais trouver une majorité semble difficile. L’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution est également envisagée, bien que la configuration actuelle de l’Assemblée nationale rende cette option risquée.

En cas de blocage persistant, une possible intervention d’Emmanuel Macron est envisagée. Le président de la République pourrait prendre des mesures exceptionnelles pour assurer le fonctionnement régulier de l’État, mais cela soulève des questions constitutionnelles et politiques complexes.

En somme, le gouvernement se trouve dans une situation délicate qui nécessite des choix stratégiques cruciaux pour garantir le fonctionnement de l’État et l’adoption d’un budget vital pour l’année à venir. Les semaines à venir seront cruciales pour l’avenir financier de la France et la stabilité de son gouvernement.