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L’agence américaine Fitch a récemment publié un avertissement concernant le budget français. Bien qu’elle n’ait pas abaissé immédiatement la note accordée à la dette française, elle a ajouté une « perspective négative ». Cela signifie que si des mesures ne sont pas prises pour rectifier la situation rapidement, la note pourrait être revue à la baisse lors de la prochaine évaluation.

Le nouveau ministre de l’économie, Antoine Armand, a pris acte de cette décision et a réaffirmé l’engagement du gouvernement à redresser les finances publiques et à maîtriser l’endettement. Cependant, les chiffres actuels montrent que le déficit public risque de s’aggraver, avec des projections indiquant qu’il pourrait atteindre 6,1 % du PIB d’ici la fin de l’année.

Le budget de rigueur pour 2025 vise à ramener le déficit à 5 % du PIB, mais de nombreux experts doutent de la réalisation de cet objectif. Fitch prévoit plutôt un déficit de 5,4 % du PIB en 2025 et 2026. L’agence souligne également l’incertitude politique persistante et les risques liés à la mise en œuvre des mesures budgétaires.

En réponse à cette situation, le gouvernement envisage de négocier avec Bruxelles pour reporter à 2029 la date à laquelle le déficit devrait revenir sous la limite de 3 % du PIB prévue par les traités. Cependant, Fitch doute que cet objectif puisse être atteint dès 2029.

Cet avertissement de Fitch met en lumière l’effritement de la crédibilité du gouvernement français auprès des marchés financiers. La dérive du déficit a suscité des doutes quant à la fiabilité du ministère de l’économie. Les investisseurs japonais, qui étaient traditionnellement de grands acheteurs de la dette française, ont commencé à se retirer, ce qui témoigne d’une crise de confiance croissante.

En conclusion, il est crucial pour le gouvernement français de prendre des mesures rapides et efficaces pour redresser la situation économique du pays. La crédibilité et la confiance des marchés financiers sont en jeu, et des actions concrètes doivent être prises pour éviter une dégradation de la note de la dette française.