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Le gouvernement prévoit de réaliser plus de 1 milliard d’économies en réduisant la part remboursée par la Sécurité sociale aux patients sur les consultations médicales. Cette somme serait alors prise en charge par les complémentaires de santé, ce qui pourrait entraîner une augmentation de leurs tarifs. Cette décision suscite le débat car elle implique une hausse du ticket modérateur sur les consultations médicales, passant de 30 % à 40 %.

La ministre de la santé, Geneviève Darrieussecq, a déclaré être ouverte à d’autres options tant qu’elles garantissent le même équilibre financier et n’impactent pas le pouvoir d’achat des plus modestes. Elle a également souligné que cette hausse ne touchera pas les Français les plus fragiles, bénéficiant de la complémentaire santé solidaire. De plus, les personnes en affection longue durée ne verront pas de changement sur leurs remboursements.

Cette mesure de transférer une partie des dépenses de santé de l’Assurance-maladie vers les complémentaires de santé a suscité des réactions dans les rangs des spécialistes du système de protection sociale. Certains députés se sont élevés contre ce transfert, affirmant que cela nuit à l’universalité de l’Assurance-maladie.

L’architecture hybride de notre système de santé, combinant une Assurance-maladie obligatoire et une Assurance-maladie complémentaire, a évolué au fil des décennies. La part des dépenses prises en charge par la Sécurité sociale a progressé pour atteindre 80 % du total, principalement en raison de l’augmentation du nombre de personnes en affection longue durée. La part financée par les complémentaires santé est quant à elle stabilisée autour de 13 %.

Il est important de souligner que cette mesure aura un impact sur les assurés, avec une probable augmentation des cotisations pour couvrir les dépenses transférées. Il est crucial de trouver un équilibre financier tout en préservant l’accès aux soins pour tous les citoyens, en particulier les plus vulnérables. Le débat autour du financement de la santé et du rôle des différentes parties prenantes dans notre système de santé est essentiel pour garantir sa pérennité et son accessibilité pour tous.