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L’ancienne Première ministre Sheikh Hasina, qui vient de démissionner après quinze ans au pouvoir, a gouverné le pays asiatique d’une manière autoritaire. Maintenant, un long processus de reconstruction des institutions démocratiques doit commencer, selon Nordine Drici, consultant en droits de l’homme.

Il y a quelques jours à peine, il aurait été impensable d’entendre des slogans tels que « Un, deux, trois, quatre, Sheikh Hasina, Dictateur » au Bangladesh, un pays où la Première ministre Sheikh Hasina était au pouvoir depuis 2009. Cependant, après quatre élections truquées remportées par son parti, la Ligue Awami, une corruption généralisée, une justice influencée par le pouvoir politique, et un pays confronté à de multiples vulnérabilités (économiques, sociales et climatiques), le régime s’est effondré comme un château de cartes. La violence politique a été endémique depuis la création du Bangladesh en 1971, et il a fallu plus de 300 morts, des milliers de blessés et d’arrestations, ainsi qu’un nombre inconnu d’exécutions sommaires et de disparitions forcées, pour que les jeunes manifestants, se mobilisant contre l’attribution injuste des quotas dans la fonction publique, mettent fin à ce pouvoir autoritaire.

Sheikh Hasina, fille du leader de l’indépendance du Bangladesh She