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Un peu plus d’un mois après leur arrestation, Hugo Auradou et Oscar Jégou ont été remis en liberté ce lundi en Argentine. Les deux joueurs de rugby français, âgés de 21 ans, étaient inculpés de viol en réunion sur une Argentine de 39 ans dans une chambre d’hôtel à Mendoza. La victime présumée avait rencontré les joueurs en boîte de nuit et avait suivi l’un d’eux à l’hôtel. Elle affirme avoir été victime de viols et de violences, tandis que les inculpés soutiennent que la relation était consentie et nient toute violence.

Le parquet de Mendoza a décidé de les remettre en liberté en raison du manque d’éléments probants pour justifier leur maintien en détention préventive. Il a également relevé des incohérences et des zones grises dans le récit de la plaignante. Les avocats des joueurs ont salué cette décision comme une étape vers la reconnaissance de leur innocence, alors que l’avocate de la plaignante a exprimé des craintes pour la sécurité de cette dernière.

L’instruction de cette affaire devrait durer au moins deux mois, selon l’avocat argentin des joueurs. Des expertises psychologiques et d’autres actes d’enquête sont prévus dans les prochaines semaines. Lors des auditions, le consentement a été un point crucial, avec des messages audio échangés par la plaignante avec une amie après les faits. Le parquet a noté le ton humoristique de ces messages et a pris en compte le fait que la plaignante souffre d’une maladie qui pourrait expliquer certaines lésions constatées.

Cette affaire a suscité une vive émotion en France et en Argentine, mettant en lumière les enjeux liés aux violences sexuelles et au consentement. La décision de remise en liberté des joueurs a été accueillie avec soulagement par certains, mais a également suscité des inquiétudes quant à la sécurité de la plaignante. La suite de l’instruction devra permettre de faire toute la lumière sur cette affaire délicate et de rendre justice à toutes les parties impliquées.