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Accusations de prédateur sexuel : Les femmes témoignent contre Mohammed Al-Fayed

L’homme d’affaires égyptien, propriétaire des magasins Harrods et du Ritz, est mort en 2023 à l’âge de 94 ans. Après les révélations d’une série de documentaires de la BBC, plus d’une trentaine de femmes affirment avoir été agressées sexuellement ou avoir été violées par celui qui était alors leur patron.

Mohammed Al-Fayed, le riche propriétaire du Ritz et des magasins Harrods de Londres, a été accusé de comportement prédateur sexuel par cinq femmes qui se sont confiées à la BBC. Ces révélations explosives ont été diffusées dans une série de documentaires le jeudi 19 septembre. Les femmes affirment avoir été agressées à plusieurs reprises, certaines violées (dont certaines étaient mineures à l’époque des faits), par cet homme influent et père de Dodi Al-Fayed, le dernier amant de Diana, décédé avec elle dans un accident de voiture sous le Pont de l’Alma à Paris en 1997.

Depuis lors, de plus en plus de femmes, toutes employées de Harrods entre les années 1980 et le début des années 2000, contactent la BBC pour témoigner d’agressions sexuelles. Bruce Drummond, avocat du cabinet New Bailey Chambers et membre de l’équipe qui représente trente-sept victimes présumées de Mohammed Al-Fayed, a révélé à la BBC Radio 4 que 150 nouvelles enquêtes individuelles ont été ouvertes depuis les révélations de la BBC. Selon lui, il s’agit « probablement du pire cas d’exploitation sexuelle de jeunes femmes au monde ».

Les faits présumés se seraient déroulés dans l’appartement londonien du milliardaire, lors de ses déplacements à Dubaï, au Ritz à Paris ou encore dans la villa Windsor en bordure du bois de Boulogne. Les victimes décrivent Mohammed Al-Fayed comme un prédateur qui ciblait les « proies les plus fragiles ».

Une des femmes qui s’est confiée à la BBC a déclaré : « J’ai clairement fait comprendre que je ne voulais pas. Je n’ai pas donné mon consentement, je voulais juste que cela se termine ». La plupart des victimes présumées ont témoigné sous un prénom d’emprunt ou ont choisi de rester anonymes. Gemma, qui a travaillé comme assistante personnelle de l’homme d’affaires entre 2007 et 2009, affirme avoir été violée dans la villa Windsor. Natacha, qui a également témoigné lors d’une conférence de presse, vendredi, avec ses avocats, a raconté avoir subi des tests de dépistage du VIH et d’infections sexuellement transmissibles imposés par la direction de Harrods, mais n’a jamais reçu les résultats.

L’affaire Mohammed Al-Fayed rappelle les scandales de prédateurs sexuels qui ont secoué d’autres industries, comme celle du producteur américain Harvey Weinstein. Les révélations sur le comportement de l’homme d’affaires égyptien continuent d’émerger, mettant en lumière un réseau d’abus sexuels présumés qui se serait étendu sur plusieurs décennies. Les victimes trouvent le courage de parler et de demander justice, suscitant une vague de soutien et de solidarité.

En conclusion, les accusations de prédateur sexuel contre Mohammed Al-Fayed ont mis en lumière des abus présumés qui auraient perduré pendant des années. Les victimes continuent de se manifester, dénonçant un comportement inacceptable qui a eu un impact profond sur leur vie. Il est crucial de donner la parole à ces femmes et de les soutenir dans leur quête de justice et de réparation.