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Un accord a été trouvé entre les sénateurs et les députés sur le budget de la Sécurité sociale. Cependant, cet accord ne semble pas changer grand-chose sur le plan politique. Le texte final sera présenté aux deux chambres du Parlement pour une dernière validation.

L’accord a été négocié lors d’une commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs. Ils ont convenu d’une baisse des exonérations patronales, demandant un effort financier de 1,6 milliard aux entreprises. Cependant, le groupe macroniste Ensemble pour la République a voté contre cet article, considérant qu’il s’agissait d’un renoncement à sept ans de politique de l’offre.

La gauche préconisait un retour à une version sénatoriale nécessitant 3 milliards d’efforts. Seuls les membres de la gauche ont voté en faveur de cette proposition. Certains députés estiment que le gouvernement a créé les conditions de sa propre censure en ne faisant pas les compromis nécessaires.

La CMP a également validé un compromis sur l’indexation des retraites sur la moitié de l’inflation dès le 1er janvier, avec un complément prévu pour les retraités touchant moins de 1 500 euros brut. Certaines mesures ont été supprimées, comme les sept heures de travail non rémunérées pour les actifs.

Le texte prévoit également une « taxe soda » et une « taxe lapin » pour les patients ne respectant pas leurs rendez-vous médicaux. Cependant, l’intention du gouvernement de réduire les remboursements par la Sécurité sociale des consultations et des médicaments de 5 % suscite des critiques, notamment de la part de la gauche et du Rassemblement national.

Le RN se réunira ce jeudi pour discuter du texte voté malgré leur opposition. Ils pourraient décider de voter une motion de censure avec la gauche pour faire tomber le gouvernement. Le gouvernement, de son côté, accuse les socialistes d’une « responsabilité inouïe » et refuse de céder au chantage.

En conclusion, l’accord sur le budget de la Sécurité sociale continue de susciter des tensions et des débats au sein du Parlement. Il reste à voir quel sera le dénouement de cette situation et si le gouvernement parviendra à éviter une motion de censure.