Le gouvernement travailliste britannique a récemment suscité des inquiétudes en annonçant une série de mesures visant à renforcer le contrôle de l’immigration dans le pays. Ces décisions ont été critiquées par des organisations telles qu’Amnesty International Royaume-Uni, qui ont qualifié ces actions de propagation d’un « message séculaire de peur et d’hostilité » envers les personnes les plus vulnérables de la société.
Des mesures controversées pour lutter contre l’immigration
Le nouveau Premier ministre Keir Starmer, représentant de l’aile droite du parti travailliste, a surpris de nombreux observateurs en annonçant des mesures plus strictes en matière d’immigration. Malgré son abandon initial du projet d’expulsion des migrants arrivés illégalement vers le Rwanda, le gouvernement a récemment décidé d’intensifier les efforts pour renforcer la sécurité aux frontières.
Yvette Cooper, la ministre de l’Intérieur, a déclaré que des mesures fortes seraient prises pour veiller au respect et à l’application des règles en matière d’immigration. Cette annonce a été suivie par un redéploiement du personnel afin d’augmenter le nombre d’expulsions de demandeurs d’asile déboutés, en baisse de 40% depuis 2010. L’objectif est de retrouver le niveau d’expulsions de 2018 dans les six prochains mois.
Des réactions vives de la part des organisations de défense des droits de l’homme
Amnesty International Royaume-Uni a vivement critiqué ces mesures, dénonçant un message de peur et d’hostilité envers les personnes les plus vulnérables de la société. Steve Valdez-Symonds, directeur du programme sur les droits des réfugiés et des migrants, a souligné que les travaillistes ne faisaient que « réchauffer » la rhétorique du gouvernement précédent, plutôt que de se concentrer sur la mise en place d’itinéraires sûrs pour réduire les dangers des passages frontaliers.
Les récentes émeutes d’extrême droite dans plusieurs villes d’Angleterre ont mis en lumière les tensions autour de la question de l’immigration. Ashok Kumar, professeur d’économie politique à l’université de Londres, a souligné que ces émeutes étaient le résultat d’années de peur raciste et de politiques anti-immigrés. Il a également noté une montée de l’islamophobie et un discours anti-musulman après les événements survenus à Gaza.
Les prédictions d’une politique gouvernementale plus dure
Le professeur Kumar avait anticipé une politique plus dure de la part du gouvernement de Keir Starmer, notamment en ce qui concerne l’islamophobie et les mesures anti-migrants. Il avait également prévu une certaine souplesse dans les mesures d’austérité. Ces prédictions semblent se confirmer avec les récentes annonces du gouvernement travailliste.
En conclusion, la question de l’immigration reste un sujet brûlant au Royaume-Uni, suscitant des débats et des réactions vives de la part des organisations de défense des droits de l’homme. Il est crucial de trouver un équilibre entre la sécurité aux frontières et le respect des droits des personnes les plus vulnérables de la société.
