Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a provoqué une controverse en menant une prière sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est. Cette action a été fortement critiquée par les États-Unis, qui ont qualifié cette scène d’« inacceptable ».
Itamar Ben Gvir, un colon d’extrême droite connu pour ses provocations, a prié avec environ 3 000 fidèles sur le site lors de la fête juive de Ticha Beav. Dans une vidéo qu’il a partagée en ligne, il a appelé à « battre » le Hamas plutôt que de négocier avec ce groupe islamiste palestinien.
Les États-Unis ont clairement exprimé leur soutien au maintien du statu quo historique en ce qui concerne les lieux saints de Jérusalem. Toute action unilatérale, telle que celle-ci, qui met en danger ce statu quo est jugée inacceptable. Cela a été déclaré par un porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel.
L’esplanade des Mosquées, un lieu saint pour l’islam, est située dans le secteur de Jérusalem-Est occupé et annexé par Israël. C’est le troisième lieu saint de l’islam, construit sur les ruines du second temple juif détruit par les Romains en l’an 70. Pour les juifs, il s’agit du mont du Temple, le lieu le plus sacré du judaïsme.
Malgré un statu quo établi après la conquête de Jérusalem-Est par Israël en 1967, les non-musulmans peuvent visiter l’esplanade des Mosquées à des heures spécifiques sans y prier. Cependant, cette règle est de moins en moins respectée par certains juifs nationalistes, comme en témoigne l’incident récent impliquant le ministre Ben Gvir.
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a réagi en affirmant qu’il n’y a pas de politique spécifique concernant le mont du Temple de la part du ministre de la Sécurité nationale ou de tout autre ministre. L’incident survenu sur le mont du Temple est considéré comme une exception au statu quo, selon le gouvernement israélien.
De leur côté, les autorités palestiniennes ont condamné cette action comme une escalade et des provocations. Elles ont dénoncé des « incursions illégales » visant à imposer un contrôle israélien total et à judaïser les lieux, en violation du droit international.
Cette situation soulève des tensions déjà existantes dans la région et compromet les efforts en cours pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Les actions unilatérales telles que celles menées par le ministre Ben Gvir risquent d’exacerber les conflits et de compliquer les négociations en cours.
Il est essentiel que toutes les parties concernées fassent preuve de retenue et respectent le statu quo historique pour éviter une escalade des tensions et favoriser un dialogue constructif en vue de la résolution des conflits au Moyen-Orient.