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Le Venezuela accuse les États-Unis de complot contre Maduro, Washington rejette les allégations

Le Venezuela a récemment accusé les États-Unis d’être impliqués dans un complot visant à déstabiliser le gouvernement de Nicolas Maduro. Selon les autorités vénézuéliennes, trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque ont été arrêtés en lien avec ce présumé complot. De plus, environ 400 fusils en provenance des États-Unis ont été saisis.

Accusations de complot et arrestations

Le ministre de l’intérieur vénézuélien, Diosdado Cabello, a déclaré lors d’une conférence de presse que ce plan visait à générer de la violence et à déstabiliser le pays. Il a affirmé que le président Maduro, dont la réélection est contestée, était la cible principale de ce complot présumé, ainsi que d’autres responsables du gouvernement.

Cabello a pointé du doigt les services de renseignement espagnol et américain, ainsi que la dirigeante de l’opposition Maria Corina Machado. Il a déclaré que des mercenaires français et d’Europe de l’Est étaient impliqués dans cette opération visant à attaquer le Venezuela. Les détenus seraient en train de passer aux aveux, selon ses dires.

Réponse des États-Unis

Cependant, les États-Unis ont rapidement rejeté ces accusations. Un porte-parole du département d’État américain a qualifié de catégoriquement faux le fait qu’il y aurait une implication des États-Unis dans un complot visant à renverser Maduro. Il a également mentionné des informations non confirmées sur la détention de ressortissants américains par les autorités vénézuéliennes.

Les États-Unis continuent de soutenir une solution démocratique à la crise politique au Venezuela, a souligné le porte-parole. Les relations diplomatiques entre Caracas et Washington sont déjà tendues, et les récentes accusations de complot n’ont fait qu’aggraver les tensions.

Détérioration des relations avec l’Espagne

Parallèlement, les relations entre le Venezuela et l’Espagne se sont également détériorées. La ministre espagnole de la défense, Margarita Robles, a qualifié le Venezuela de dictature, provoquant une réaction vive des autorités vénézuéliennes. Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a même reçu le candidat de l’opposition vénézuélienne, Edmundo Gonzalez Urrutia, en Espagne, où il était arrivé après avoir fui le Venezuela.

Les tensions entre les deux pays sont exacerbées par des demandes de l’Union européenne pour la publication complète des procès-verbaux des élections présidentielles au Venezuela. Les résultats de ces élections ont été contestés, l’opposition affirmant que Gonzalez Urrutia aurait obtenu plus de 60% des voix.

Sanctions américaines et réactions de Caracas

En réponse à ces accusations de complot et à la situation politique tendue au Venezuela, les États-Unis ont imposé des sanctions à seize proches de Maduro pour avoir entravé le déroulement des élections présidentielles. Caracas a rejeté avec fermeté ces mesures, affirmant que les forces armées du pays ne se laisseraient pas intimider par les pressions américaines.

La situation au Venezuela reste donc tendue, avec des accusations de complot, des tensions diplomatiques avec les États-Unis et l’Espagne, ainsi que des contestations sur les résultats des élections présidentielles. L’avenir politique du pays reste incertain, avec des acteurs internationaux prenant position de manière divergente sur la crise qui secoue le Venezuela.