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Le Vatican était au courant des agressions sexuelles de l’abbé Pierre depuis des années

Le pape François a révélé que le Vatican était au courant depuis des années des agressions sexuelles perpétrées par l’abbé Pierre, fondateur d’Emmaüs, aujourd’hui accusé par plusieurs femmes, dont des mineures. Lors de son retour d’un voyage en Asie, le chef de l’Église catholique a souligné la nécessité de transparence et a condamné ces actes qualifiés de « démoniaques ».

Le pape a reconnu que le Vatican était informé de la conduite de l’abbé Pierre, mais il a précisé qu’il n’était pas en mesure de déterminer exactement quand ces informations avaient été portées à la connaissance de Rome. Cependant, il a affirmé que c’était après la mort de l’abbé Pierre en 2007. Le souverain pontife a été catégorique dans sa condamnation des abus sexuels sur les enfants et les mineurs, qualifiant ces actes de crimes et de honteux.

L’appel à la transparence lancé par le pape François s’inscrit dans la lignée des révélations faites par l’organisation Emmaüs, qui a initié une enquête sur les agressions commises par son fondateur. Le pape a souligné l’importance de ne pas dissimuler de tels faits et a encouragé tous les acteurs à s’engager dans la lutte contre les abus.

Première révélation depuis les témoignages recueillis par Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France, l’enquête menée par le cabinet indépendant Egaé a révélé des agressions sexuelles répétées de l’abbé Pierre. Ces actes ont été commis sur des membres du personnel et des bénévoles d’Emmaüs entre 1970 et 2005, deux ans avant sa mort. Une des victimes avait seulement 16 ans à l’époque.

La publication du premier rapport a incité d’autres victimes à se manifester. Une nouvelle note publiée par Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre a révélé des faits encore plus graves, avec une victime de seulement 8 ans et un cas de viol selon la loi française. Ces témoignages datent de 1956, soulevant des questions sur l’omerta qui entourait l’abbé Pierre et sur le silence des évêques et des responsables d’Emmaüs.

Les chercheurs de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église ont dénoncé dans une tribune la dissimulation des affaires d’abus sexuels par les évêques et les responsables d’Emmaüs. Ces révélations ont mis en lumière l’importance de briser le silence et de permettre aux victimes de s’exprimer.

Le pape François a exprimé sa satisfaction quant à la divulgation de ces cas d’abus, soulignant l’importance de la vérité et de la justice pour les victimes. Il a appelé à une prise de conscience collective et à un engagement ferme contre les abus sexuels au sein de l’Église et de la société en général.

En conclusion, les récentes révélations sur les agressions sexuelles de l’abbé Pierre mettent en lumière la nécessité d’une transparence totale et d’une action résolue pour lutter contre ces crimes odieux. Le pape François a appelé à la vérité et à la justice pour les victimes, soulignant que la tolérance zéro devait être la norme en matière d’abus sexuels. Il est essentiel que l’Église et la société dans son ensemble prennent des mesures concrètes pour prévenir de tels actes et protéger les plus vulnérables.