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Marine Le Pen a récemment nommé un directeur de cabinet de gauche souverainiste, une décision qui a surpris de nombreux observateurs politiques. Ambroise de Rancourt, un énarque de 37 ans originaire du ministère des armées, sera désormais le bras droit de la leader d’extrême droite. Cependant, ce choix ne s’est pas fait sans controverse, car de Rancourt a un passé de militant pour Jean-Luc Mélenchon, ce qui soulève des interrogations sur ses motivations et ses convictions.

Le parcours d’Ambroise de Rancourt est atypique. Ancien pianiste classique formé au Conservatoire de Paris, il a décidé de se tourner vers la politique après avoir été un électeur déçu de Jean-Luc Mélenchon. Proche des cercles souverainistes et ayant flirté avec le Printemps républicain, de Rancourt a rejoint l’ENA avant de devenir directeur de cabinet de Marine Le Pen. Sa nomination intervient dans un contexte où la leader du Rassemblement national cherche à renforcer son équipe et à occuper des postes vacants.

Le choix de Marine Le Pen de nommer un directeur de cabinet ayant des affinités avec la gauche souverainiste a suscité des réactions mitigées au sein du parti. Certains voient en de Rancourt un atout pour élargir la base électorale du RN, tandis que d’autres craignent une perte d’identité idéologique. Néanmoins, la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale semble convaincue que de Rancourt saura apporter une expertise et une vision nouvelles à son équipe.

Les liens entre Ambroise de Rancourt et Marine Le Pen remontent à la crise du Covid-19 en 2021, où les deux se sont rencontrés grâce à l’ancien sondeur Jérôme Sainte-Marie. Depuis lors, de Rancourt apporte son soutien et ses conseils à la députée du Pas-de-Calais, notamment sur les questions souverainistes. Son profil est également apprécié par d’autres figures du parti, tels que Renaud Labaye et François Durvye, qui voient en lui un allié précieux pour renforcer l’équipe de Marine Le Pen.

Malgré ses origines versaillaises et son parcours atypique, Ambroise de Rancourt semble déterminé à défendre ses idées souverainistes, qui se veulent résolues sur l’islamisme sans tomber dans l’islamophobie. Son passé de militant pour Jean-Luc Mélenchon et ses affiliations avec des cercles souverainistes pourraient être perçus comme contradictoires, mais de Rancourt affirme que sa priorité est de soutenir Marine Le Pen dans sa mission politique.

En conclusion, la nomination d’Ambroise de Rancourt en tant que directeur de cabinet de Marine Le Pen marque un tournant dans la stratégie du Rassemblement national. En choisissant un profil atypique et issu de la gauche souverainiste, la leader d’extrême droite montre sa volonté d’ouverture et de renouvellement. Reste à voir comment cette décision sera perçue par les électeurs et les membres du parti, et quel impact elle aura sur l’avenir politique de Marine Le Pen.