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Un vaste mouvement de grève a débuté en Israël à l’appel de la centrale syndicale Histadrut, dans le but d’exercer une pression accrue sur le gouvernement de Benjamin Netanyahu pour obtenir la libération des otages retenus dans la bande de Gaza. Cette mobilisation fait suite à l’annonce de la découverte des corps de six otages par l’armée israélienne, dans un contexte de conflit prolongé entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste palestinien.

### Pression pour la libération des otages

Le mouvement de grève, lancé le lundi 2 septembre, a été appelé par la puissante centrale syndicale Histadrut pour intensifier la pression sur le gouvernement afin de parvenir à la libération des otages retenus à Gaza. Cette initiative fait suite à des manifestations massives dans plusieurs villes israéliennes, réclamant un accord pour la libération des otages.

Plusieurs municipalités, dont Tel-Aviv et Haifa, ont annoncé leur participation à la grève, entraînant la fermeture des écoles et collèges jusqu’à 11h45. Cependant, d’autres villes comme Jérusalem et Ashkelon ne se sont pas associées au mouvement de grève. Les transports publics, gérés par des entreprises privées, ont également été partiellement affectés par la grève.

À l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv, des retards de vol ont été signalés, entraînant des perturbations pour les passagers. Malgré ces désagréments, une porte-parole de l’aéroport a indiqué que la situation était globalement sous contrôle, à l’exception de quelques vols retardés.

### Efforts diplomatiques et tensions croissantes

Depuis plusieurs mois, des médiateurs internationaux tels que le Qatar, l’Égypte et les États-Unis tentent de faciliter un accord entre le Hamas et Israël pour parvenir à un cessez-le-feu et à un échange d’otages et de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Malgré ces efforts, aucune percée significative n’a été réalisée jusqu’à présent.

Le président américain Joe Biden s’est dit « dévasté » par la découverte des corps des otages, dont l’Israélo-Américain Goldberg-Polin. Il prévoit de se réunir avec les négociateurs américains pour discuter des efforts visant à assurer la libération des otages restants. Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions croissantes entre les parties impliquées dans le conflit.

### Bilan humain et situation humanitaire

L’attaque du Hamas en Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza en octobre, a entraîné l’enlèvement de 251 personnes, dont 97 sont toujours retenues à Gaza, selon les données de l’armée israélienne. Cette attaque a également causé la mort de 1205 personnes du côté israélien, majoritairement des civils, selon les données officielles.

Face à la pression croissante pour parvenir à un accord sur la libération des otages, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a réaffirmé sa détermination à « régler son compte » au Hamas, qualifié de mouvement terroriste par Israël, les États-Unis et l’Union européenne. Les autorités israéliennes ont confirmé que les otages retrouvés ont été tués « à bout portant », entre jeudi et vendredi matin.

### Campagne de vaccination et opération militaire

Dans un contexte de conflit persistant, Israël a lancé une vaste campagne de vaccination contre la polio dans la bande de Gaza, visant à protéger plus de 640 000 enfants de moins de dix ans. Cette initiative intervient après la confirmation d’un premier cas de polio dans le territoire palestinien en 25 ans. Le premier jour de la campagne a permis de vacciner plus de 72 000 enfants, selon le ministère de la Santé à Gaza.

Parallèlement, Israël poursuit son opération militaire en Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967. Les affrontements entre l’armée israélienne et les groupes armés palestiniens ont entraîné la mort d’au moins 24 Palestiniens, principalement des combattants, selon les autorités palestiniennes. Le Hamas et le Jihad islamique ont déclaré que certains des combattants tués étaient membres de leurs organisations.

Dans le sud de la Cisjordanie, trois policiers israéliens ont été tués lors d’une « attaque armée » près d’un point de passage, menée par un Palestinien qui a été abattu par l’armée israélienne. Ces événements récents soulignent la complexité et la violence persistante du conflit israélo-palestinien, malgré les efforts déployés pour parvenir à une résolution pacifique.

En conclusion, le mouvement de grève en Israël pour la libération des otages reflète les tensions croissantes dans la région et la nécessité de trouver des solutions diplomatiques pour mettre fin au conflit. Les enjeux humanitaires et sécuritaires demeurent préoccupants, alors que les populations civiles des deux côtés continuent de souffrir des conséquences de la violence.