Arrestation d’un jeune de 17 ans à Vesoul pour projet d’attentat
Un mineur de 17 ans, originaire de Vesoul (Haute-Saône), a été appréhendé lundi par les forces de gendarmerie alors qu’il était en possession d’un couteau devant son lycée, comme le rapporte Le Parisien. Initialement placé en garde à vue pour « port d’arme prohibé de catégorie D », il est désormais soupçonné d’avoir ourdi un attentat au nom de Daech visant des lieux religieux et/ou diplomatiques, notamment en lien avec Israël ou les États-Unis.
Les investigations ont été confiées à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dès le lendemain de son arrestation. Une information judiciaire a été ouverte ce jeudi à son encontre pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes » aux personnes, selon l’article 421-1 du Code pénal.
Fanatique de Daech
Radicalisé et faisant l’apologie d’actes terroristes sur les réseaux sociaux depuis un certain temps, ce fervent adepte de Daech était déjà dans le viseur du renseignement territorial en 2024, d’après nos sources. Les enquêtes à venir, menées sur commission rogatoire, permettront de déterminer précisément les cibles visées par ce projet d’action violente et son imminence. Des demandes de placement en détention provisoire ont été formulées par le parquet national antiterroriste (PNAT).
Il s’agit du premier projet d’attentat déjoué sur le territoire français depuis le début de l’année. En 2024, les services antiterroristes avaient réussi à déjouer neuf tentatives. Olivier Christen, procureur national antiterroriste, avait prévenu que la menace terroriste était de retour et que les procédures engagées dans le cadre des contentieux djihadistes avaient augmenté de 55%.
Le dernier attentat perpétré en France a eu lieu à Mulhouse en février, lorsqu’un individu a attaqué des agents municipaux en proférant des cris de « Allah akbar ». L’assaillant avait causé un décès – un homme de 69 ans – et trois blessés. D’origine algérienne, il était déjà connu de la justice pour apologie du terrorisme, placé sous OQTF et sous contrôle judiciaire. Le PNAT avait pris en charge l’affaire et ouvert une enquête pour assassinat en relation avec une entreprise terroriste et tentative d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste, sur des personnes dépositaires de l’autorité publique. Les investigations ont été confiées à la sous-direction antiterroriste, à la direction zonale de la police de l’Est et à la DGSI.