À la fin d’octobre, plus de 160 000 emplois en France étaient menacés par des procédures collectives. Les restructurations qui se multiplient pourraient toucher au moins autant de salariés, ce qui suscite des inquiétudes quant à une possible augmentation du chômage.
Des entreprises telles que ArcelorMittal annoncent la fermeture de certains de leurs sites, mettant en péril des emplois. Le Coq sportif a été placé en redressement judiciaire, tandis que l’usine chimique Vencorex a suspendu le sort de 450 salariés jusqu’en mars. De plus, des suppressions massives d’emplois ont été annoncées chez Valeo et Michelin, ainsi qu’un plan de restructuration chez Auchan entraînant le licenciement de près de 4 000 salariés en une seule journée.
Cette vague de défaillances d’entreprises était attendue depuis plusieurs mois et le nombre de procédures collectives ouvertes atteint un niveau record depuis quinze ans. Selon le président du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires, François-Charles Desprat, environ 65 000 procédures pourraient être enregistrées d’ici la fin de 2024. Ces défaillances touchent directement plus de 160 000 emplois, un chiffre qui a augmenté moins rapidement que le nombre de faillites lui-même.
En parallèle, des annonces de restructurations en dehors de toute procédure judiciaire ont également été observées. La CGT a recensé 286 plans de suppressions d’emplois depuis septembre 2023, affectant entre 128 250 et 200 330 emplois directs, indirects et induits. Face à cette situation, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé les salariés à se mobiliser.
Il est clair que l’économie française est confrontée à des défis majeurs en termes de défaillances d’entreprises et de restructurations, ce qui soulève des préoccupations quant à l’avenir de l’emploi et de l’économie nationale. Il est crucial pour les autorités et les acteurs économiques de mettre en place des mesures de soutien et des solutions pour atténuer l’impact de ces crises sur les travailleurs et les entreprises affectées.