Sans attendre son investiture le 20 janvier 2025, le président élu Donald Trump a annoncé les nominations de ses fidèles pour sa future administration. Il cherche à obtenir du Sénat qu’il renonce à la procédure de confirmation de ces choix.
Cette fois, Donald Trump ne veut pas perdre de temps. Moins d’une semaine après sa victoire à l’élection présidentielle, il souhaite avancer rapidement sur tous les fronts : nominations, contrôle du Congrès, relations avec les dirigeants étrangers, agissant comme si Joe Biden était déjà oublié. Selon Steve Bannon, ancien conseiller spécial du président, la loyauté est primordiale.
Après avoir nommé Susie Wiles, sa directrice de campagne, comme cheffe de son futur cabinet à la Maison Blanche, Donald Trump aurait choisi le représentant Mike Waltz de Floride, un vétéran de la garde nationale, comme conseiller à la sécurité nationale. Il envisage également de nommer le sénateur Marco Rubio, également de Floride, comme secrétaire d’État. Ces choix ne représentent pas une rupture majeure avec les vues traditionnelles du Parti républicain.
Cependant, la priorité de Donald Trump est de mettre en œuvre sa promesse de mener la plus grande opération d’expulsions de l’histoire. Il veut ainsi inverser la pression migratoire subie sous l’administration Biden, estimant à environ 8,7 millions le nombre d’interpellations à la frontière mexicaine depuis 2021.
Dans un message sur son réseau Truth Social, Donald Trump a confirmé la nomination de Tom Homan, ancien directeur de l’ICE, comme responsable des frontières. Homan n’aura pas besoin de confirmation au Sénat pour occuper ce poste, soulignant la hâte de Trump dans ce dossier symbolique et son mépris pour les procédures traditionnelles.
Il est estimé qu’il y a environ 12 millions de clandestins aux États-Unis, qui contribuent largement à l’économie du pays. L’équipe Trump considère cette question comme une pyramide, avec différents niveaux d’urgence. Selon les chiffres officiels de l’ICE, en juillet 2024, près de 425 000 personnes sans papiers ayant une condamnation pénale étaient recensées, dont 13 000 pour homicide.
Donald Trump a affirmé pendant la campagne que ces personnes étaient entrées aux États-Unis sous l’administration Biden, ce qui est faux. Ce chiffre couvre une période beaucoup plus longue, y compris sa propre présidence.
En fin de compte, Donald Trump semble déterminé à mettre en œuvre des politiques strictes en matière d’immigration dès le début de son mandat. Son approche rapide et sans compromis risque de susciter des réactions fortes, tant au sein de la classe politique que de la société civile.