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Live en cours: La candidate démocrate et l’ancien président républicain sont en meeting à quelques kilomètres l’un de l’autre dans la région de Milwaukee, dans le Wisconsin. Auparavant, Kamala Harris a rencontré des syndicalistes dans une petite ville de cet Etat clé, tandis que Donald Trump était dans le Michigan, dans la ville berceau de Ford.

Le carnet de campagne de la présidentielle américaine, vendredi 1er novembre au matin:
Kamala Harris a centré, jeudi, ses meetings en Arizona et dans le Nevada sur les droits des femmes et des immigrés. A Phoenix, revenant sur les propos « insultants » de Donald Trump qui a déclaré mercredi qu’il protégerait les femmes qu’elles « le veuillent ou non », la candidate démocrate l’a accusé de « ne tout simplement pas respecter la liberté et l’intelligence des femmes pour savoir ce qui est le mieux pour elles et décider en connaissance de cause ». Donald Trump, également en meeting dans l’Ouest américain, a de nouveau promis à Albuquerque (Nouveau-Mexique), de mettre fin à l’« invasion » de millions de clandestins et de les expulser. Dans un discours virulent, il a fait un lien direct entre immigration et criminalité, qualifiant les migrants sans papiers de « tueurs ».

La photo du jour:
La citation du jour: « On ne peut même pas épeler “Américain” sans “Ricain”, c’est mon pays aussi. » Avant le discours de Kamala Harris, à Las Vegas, jeudi, Jennifer Lopez est revenue sur les insultes proférées, dans un meeting de Donald Trump, à l’encontre de Porto Rico, la terre d’origine de ses parents.

Le chiffre du jour: 10 milliards
C’est le montant en dollars demandés par Donald Trump en dommages et intérêts à la chaîne CBS à qui il reproche d’avoir arrangé à l’avantage de Kamala Harris une interview de la candidate démocrate dans l’émission « 60 Minutes ». CBS rejette totalement ces accusations.

Donald Trump sera dans les Etats pivots du Michigan et du Wisconsin vendredi.
Kamala Harris sera également dans le Wisconsin.
Tout le live

A Milwaukee, Kamala Harris s’adresse aux classes moyennes et populaires, promettant des mesures pour faire baisser le coût de la vie:
Kamala Harris, en meeting à West Allis, dans la banlieue de Milwaukee, dans le Wisconsin, a orienté son discours sur l’économie, égrainant des mesures sur le logement ou la garde d’enfants, censées permettre de faire baisser le coût de la vie pour les classes moyennes et populaires. Elle s’est aussi adressée aux petits commerçants, promettant de leur rendre la vie plus facile.

Le gouverneur de l’Etat de Washington, où des urnes de vote ont été incendiées, fait appel à la Garde nationale pour protéger le déroulement des élections:
C’est une décision qui en dit long sur la tension qui monte aux Etats-Unis à trois jours du vote. Le gouverneur de l’Etat de Washington, le démocrate Jay Inslee, a demandé à la Garde nationale de se tenir prête à intervenir, en cas de besoin, du lundi 4 au jeudi 7 novembre au soir pour protéger le déroulement de l’élection. Cette mesure qu’il qualifie de « préventive » intervient après l’incendie d’urnes de vote plus tôt cette semaine dans cet Etat démocrate du nord-ouest des Etats-Unis.

Donald Trump continue à s’en prendre violemment à Liz Cheney:
Critiqué pour ses propos suggérant de placer la républicaine Liz Cheney, qui soutient Kamala Harris, devant un peloton d’exécution, Donald Trump a poursuivi dans le même registre guerrier, vendredi. « Si vous donniez un fusil à Liz Cheney et que vous la mettiez sur un champ de bataille, face à l’autre camp, avec les fusils pointés sur elle, elle n’aurait ni le courage, ni la force, ni l’endurance nécessaires pour regarder l’ennemi dans les yeux », a déclaré le candidat républicain, lors d’un rassemblement à Warren, dans le Michigan. Jeudi, dans l’Arizona, Donald Trump avait lancé, à propos de la fille de l’ancien vice-président républicain Dick Cheney : « Mettons-la fusil en main face à neuf canons d’armes lui tirant dessus. Voyons ce qu’elle en penserait. Vous savez, avec les armes braquées sur elle. » Vendredi, la procureure générale de l’Arizona, la démocrate Kris Mayes, a annoncé « examiner » si les propos de Donald Trump pouvaient être considérés comme une menace de mort.

Dans la « Rust Belt », une bataille pour le vote des ouvriers:
Les déplacements de Donald Trump dans le Michigan et le Wisconsin, et de Kamala Harris, dans ce dernier Etat, sont aussi une bataille pour les voix de la classe ouvrière. Ces deux Etats font partie de la « Rust Belt », la « ceinture de la rouille », cette région industrielle du nord-est des Etats-Unis qui a connu un fort déclin dans les années 1970 mais qui conserve encore une part importante de l’emploi américain dans la sidérurgie ou dans l’automobile.

Avant de se rendre à Milwaukee, Kamala Harris a fait étape à Janesville, dans le sud du Wisconsin, où elle a prononcé un discours de soutien aux syndicats devant une section locale de la Fraternité internationale des ouvriers de l’électricité. « Personne ne comprend mieux qu’un syndicaliste qu’en tant qu’Américains, nous nous élevons ou nous tombons tous ensemble », a déclaré la candidate démocrate, avant de qualifier Donald Trump de « menace existentielle pour le mouvement syndical américain ».

Donald Trump, lui, s’est rendu à Dearborn, berceau du géant de l’automobile Ford. Dearborn est aussi la plus grande ville des Etats-Unis dont la population est majoritairement d’origine arabe. Le candidat républicain courtise cet électorat arabo-musulman, dont une partie se détourne des démocrates en raison de l’appui de l’administration Biden-Harris à la guerre menée par Israël à Gaza et au Liban.

Dans le Wisconsin, Kamala Harris veut éviter de répéter les erreurs d’Hillary Clinton en 2016:
Hillary Clinton n’avait pas fait campagne dans le Wisconsin en 2016, tablant sur le fait que le candidat démocrate à la présidentielle y était arrivé en tête des suffrages sans discontinuer depuis 1988. Une erreur qu’elle a payée cher : Donald Trump l’a emporté par 47,22 % des voix contre 46,45 % pour l’ancienne secrétaire d’Etat. Si le Wisconsin a rebasculé démocrate en 2020, Joe Biden l’ayant emporté à 49,45 %, contre 48,82 % pour son rival républicain, Kamala Harris semble avoir retenu la leçon de 2016. Son déplacement de vendredi est sa neuvième visite dans l’Etat, dont cinq pour Milwaukee et sa banlieue. Donald Trump, lui, en est à sa dixième visite.

Kamala Harris et Donald Trump en meeting dans l’Etat-clé du Wisconsin:
Les deux candidats à la présidentielle américaine sont en meeting à moins de quinze kilomètres de distance vendredi, dans le Wisconsin. Donald Trump sera dans le centre de Milwaukee, à l’endroit même où s’était tenue la convention républicaine à la mi-juillet, tandis que Kamala Harris a choisi West Allis, une ville de banlieue. Si la grande ville du Wisconsin penche largement côté démocrate, nombre de ses banlieues sont conservatrices, ce qui n’est pas le cas de West Allis. Donald Trump espère remporter cet Etat où il avait gagné de justesse en 2016 mais qu’il avait perdu en 2020. Dix grands électeurs sont en jeu. « Les deux candidats reconnaissent que la route vers la Maison Blanche passe directement par le comté de Milwaukee », a déclaré Hilario Deleon, le président du Parti républicain du comté. Les démocrates savent qu’ils doivent mobiliser les électeurs de Milwaukee, qui abrite également la plus grande population noire de l’Etat, pour contrer le soutien apporté au candidat républicain dans les banlieues et les zones rurales. En 2020, 79 % des électeurs de Milwaukee avaient voté pour Joe Biden. Selon l’agrégation de sondages réalisée par le Cook Political Report et le New York Times, Kamala Harris est très légèrement en tête dans le Wisconsin, à ce stade.

Donald Trump répète que, s’il gagne, Robert F. Kennedy Jr, vaccino-sceptique, aura « un rôle important dans la santé »:
Donald Trump a dit vendredi que Robert F. Kennedy Jr, vaccino-sceptique et connu pour propager des théories du complot, occuperait un « rôle important dans la santé » s’il remportait l’élection. « Il connaît mieux le sujet que personne », a prétendu le candidat républicain. Il avait déjà assuré jeudi que le fils de Robert Kennedy, en rupture avec une grande partie de sa famille, « travaillerait sur la santé des femmes », sans préciser ce qu’il voulait dire par là. Lors de son mandat de président, Donald Trump a nommé trois juges conservateurs à la Cour suprême qui ont ensuite mis fin en 2022 à la garantie fédérale du droit à l’avortement. Robert F. Kennedy Jr « a des opinions avec lesquelles je suis tout à fait d’accord, et ce depuis longtemps », a encore lancé vendredi l’ancien président américain sans répondre à des questions de journalistes sur les positions vaccino-sceptiques de son allié. L’avocat avait notamment qualifié les vaccins contre le Covid-19 de « plus mortels jamais fabriqués » et suggéré que le virus était « ethniquement ciblé » pour nuire aux personnes noires et aux personnes blanches tout en épargnant les « Ashkénazes et les Chinois ». Le fait qu’il puisse intégrer une éventuelle administration Trump alarme les experts en santé publique. Un temps candidat indépendant à la présidentielle, Robert F. Kennedy Jr s’est retiré de la course à la Maison Blanche fin août pour soutenir Donald Trump.

La justice fédérale renvoie en Pennsylvanie le dossier de la loterie électorale de Musk:
Un tribunal fédéral américain a renvoyé, vendredi, devant la justice de l’Etat de Pennsylvanie le dossier concernant la loterie d’un million de dollars lancée par Elon Musk, qui récompense quotidiennement un électeur américain d’un Etat-clé. Le patron de Space X, Tesla et X a inauguré cette loterie le 19 octobre par la remise d’un premier chèque à un électeur de Pennsylvanie, après avoir pris fait et cause pour le républicain Donald Trump face à la démocrate Kamala Harris. Mercredi soir, à la veille d’une audience devant un tribunal de Philadelphie, les avocats d’Elon Musk avaient demandé que le dossier soit transmis à la justice fédérale, faisant valoir que les faits qui lui sont reprochés relèvent de questions électorales fédérales. Après avoir examiné les arguments des deux parties, un juge fédéral de Philadelphie a donné raison au parquet et renvoyé le dossier à la justice de l’Etat. L’opération, contestée en justice par le parquet de Philadelphie, principale ville de cet Etat du nord-est qui en a demandé la suspension, se poursuit. Un 14e chèque d’un million de dollars a été remis vendredi à un électeur du Michigan (nord), selon « America PAC », l’organisation politique d’Elon Musk qui fait campagne pour Donald Trump.

Les deux candidats en campagne dans le Wisconsin:
Vendredi, tous les regards seront tournés vers l’Etat du blaireau. Donald Trump sera au Fiserv Forum dans le centre-ville de Milwaukee, qui a accueilli la convention nationale républicaine en juillet. Kamala Harris sera au Centre d’exposition de la Foire d’Etat du Wisconsin, selon le Milwaukee Journal-Sentinel. La rappeuse Cardi B devrait être de la partie.

Le renseignement américain impute à des « agents russes » une fausse vidéo sur la présidentielle:
Après Brad Raffensperger, le secrétaire d’Etat de Géorgie, responsable des élections, la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) ont imputé vendredi à une ingérence étrangère une vidéo, diffusée à quelques jours de la présidentielle, où un homme se présentant comme un immigrant haïtien affirme avoir pu voter plusieurs fois illégalement dans l’Etat-clé de Géorgie. « La communauté du renseignement conclut que des agents d’influence russes ont fabriqué de toutes pièces une récente vidéo montrant faussement des individus affirmant être originaires d’Haïti et voter illégalement dans de multiples comtés de Géorgie », dit le communiqué des agences fédérales. « Cette activité de la part de la Russie s’inscrit dans le cadre plus vaste des tentatives de Moscou de soulever des interrogations infondées sur l’intégrité des élections américaines et d’attiser les divisions entre Américains », affirment ces agences. Elles précisent s’attendre à ce que ces tentatives se poursuivent jusqu’au vote et « dans les semaines et mois suivants ». La semaine dernière, ces mêmes services de sécurité avaient attribué à des agents russes une fausse vidéo devenue virale montrant prétendument la destruction de bulletins de vote par correspondance en faveur du candidat républicain, Donald Trump, dans l’Etat-clé de Pennsylvanie. Les autorités américaines ont aussi imputé à la Russie une campagne de désinformation visant Tim Walz : une vidéo manipulée accuse le colistier de Kamala Harris d’avoir agressé sexuellement l’un de ses anciens élèves. Cette vidéo contient des indices suggérant qu’elle a été créée dans le cadre d’une opération de désinformation russe, selon le bureau du directeur du renseignement national. En septembre, les autorités fédérales avaient annoncé une batterie de mesures, dont la saisie de 32 noms de domaine utilisés dans le cadre d’une « campagne pour influer » sur les résultats de l’élection, conduite sous l’autorité de l’administration présidentielle russe, selon le ministère de la justice.

Selon Kamala Harris, la violence verbale de Donald Trump le « disqualifie » pour la Maison Blanche:
A son arrivée à Madison, dans le Wisconsin, vendredi, Kamala Harris a évoqué la rhétorique violente de Donald Trump, qui s’en est pris à Liz Cheney, la plus célèbre opposante républicaine au candidat. L’ancien président « a accru sa violence verbale contre ses opposants politiques et, avec beaucoup de détails, suggéré de pointer des fusils contre l’ancienne élue Liz Cheney. Cela doit le disqualifier. Quelqu’un qui veut être président des Etats-Unis et qui utilise ce genre de violence verbale est clairement disqualifié pour être président », a dit la vice-présidente et candidate démocrate. Jeudi soir, lors d’une interview en public avec l’animateur conservateur Tucker Carlson, à Glendale, en Arizona, Donald Trump a accusé Mme Cheney, sa bête noire politique, d’être une « va-t-en-guerre radicale », suggérant qu’elle ne serait peut-être pas aussi disposée à envoyer des troupes au combat si elle avait des armes pointées sur elle. Liz Cheney a répondu par un message sur X : « Voici comment les dictateurs détruisent les nations libres. Ils menacent de mort ceux qui parlent d’eux en termes défavorables. Nous ne pouvons pas confier notre pays et notre liberté à un homme mesquin, vindicatif, cruel et instable qui compte être un tyran. »

Le département de la justice américain va déployer des observateurs électoraux dans 27 Etats:
Le département de la justice américain annonce vendredi qu’il va déployer, le 5 novembre, des observateurs électoraux dans 27 Etats. « Le département de la justice applique les lois fédérales sur le droit de vote qui protègent les droits de tous les citoyens à accéder au scrutin », indique un communiqué officiel. « Le département de la justice déploie régulièrement son personnel pour surveiller le respect des lois fédérales sur les droits civiques lors des élections dans des communautés à travers tout le pays. » Parmi