Un nouveau chapitre s’est ouvert chez Fayard avec la mainmise de Vincent Bolloré. Depuis le départ de la directrice générale Isabelle Saporta en avril, la maison d’édition fonctionnait en autogestion en attendant un remplaçant. Mais le 5 juin, une annonce a secoué les employés : Lise Boëll, éditrice d’Eric Zemmour et Philippe de Villiers, prendra les rênes de la maison. Cette nomination redoutée s’est finalement concrétisée.
Quatre mois plus tard, une confirmation est tombée : le premier livre de Jordan Bardella, du Rassemblement national, sera publié chez Fayard. Avec un tirage de plus de 110 000 exemplaires et une promotion soutenue dans les médias du groupe, ce livre s’annonce comme un événement médiatique. Cependant, une campagne d’affichage dans les gares a été annulée en raison de principes de neutralité.
Depuis le départ de la directrice générale Sophie de Closets en 2022, remplacée par Isabelle Saporta, Fayard est devenue un point focal pour observer l’incursion du politique dans le monde de l’édition. Certains employés ont choisi de quitter la maison et alertent sur une dérive dangereuse. Cette situation soulève des inquiétudes quant à l’indépendance éditoriale de la maison d’édition.
L’influence croissante de personnalités politiques et les choix éditoriaux suscitent des interrogations sur la ligne éditoriale de Fayard. Les tensions internes et les départs d’employés soulignent les enjeux éthiques et éditoriaux auxquels la maison d’édition est confrontée. Il reste à voir comment cette nouvelle direction politique affectera la réputation et l’avenir de Fayard dans le monde de l’édition.