Les parlementaires ont décidé de réduire les avantages des locations Airbnb. Cette décision fait suite à un long processus de plusieurs mois. La commission mixte paritaire a validé la version finale du texte visant à réformer les droits et avantages des locations de meublés touristiques, y compris celles sur Airbnb.
La principale mesure adoptée est la réduction de l’abattement fiscal sur les revenus tirés de la location de meublés touristiques, passant de 50 à 30%. De plus, cet abattement ne s’applique plus au-delà de 15 000 euros perçus, contrairement aux 77 700 euros précédemment. L’abattement des meublés de tourisme classés diminue également, de 71 à 50%.
Une autre nouveauté concerne l’interdiction de louer des biens considérés comme des « passoires thermiques » à partir de 2025. Les logements classés G ne seront plus louables, suivis par ceux de la catégorie F en 2028 et les logements de catégorie D en 2034. Les biens déjà en location sur les plateformes ont jusqu’en 2034 pour se conformer à ces nouvelles règles.
En outre, les communes pourront désormais imposer des quotas de meublés de tourisme, réserver certaines zones à la construction de résidences principales et limiter le nombre maximal de jours de location touristique des résidences principales à 90 jours, au lieu de 120.
Airbnb a exprimé son mécontentement face à ces mesures, les qualifiant d’inefficaces pour rééquilibrer le marché locatif. La plateforme déplore l’impact négatif de ces nouvelles règles sur la location occasionnelle.
Cette réforme, portée par les députés Annaïg Le Meur et Iñaki Echaniz, vise à mieux encadrer les locations de meublés touristiques pour répondre aux besoins des territoires et soutenir le logement permanent. Une évolution attendue dans le secteur de la location courte durée en France.