Les Chinois ont mené une simulation de blocus maritime autour de Taïwan, dans le but de montrer leur force militaire. Cette démonstration a été réalisée en même temps qu’une opération visant à établir la supériorité aérienne et à bloquer les ports stratégiques de l’île. Ces exercices ont été parmi les plus intrusifs menés par l’armée chinoise près de Taïwan.
L’opération, baptisée « Joint Sword-2024B » (« Épées unies-2024B »), a été lancée en réponse à des commentaires du président taiwanais Lai Ching-te, qui ont irrité la Chine en suggérant que les gouvernements chinois et taïwanais devraient être traités sur un pied d’égalité. Cela a incité la Chine à envoyer un avertissement clair à Taïwan.
Pour envoyer ce message, la Chine a mobilisé plusieurs navires de guerre, dont un porte-avions, ainsi que cinq navires des garde-côtes chinois. Ces patrouilleurs sont des forces d’intimidation directement liées à l’armée chinoise et ont été déployés pour impressionner Taïwan. Le navire CCG-2901, un géant de 165 mètres de long, a été utilisé pour la première fois autour de Taïwan, montrant l’ampleur de l’opération chinoise.
Ces exercices militaires complexes font partie d’une escalade des tensions entre la Chine et Taïwan. La Chine, confrontée à des défis économiques et politiques, cherche à renforcer sa position en montrant sa force militaire. Cependant, la Chine ne veut pas risquer une guerre ouverte avec Taïwan et les États-Unis, préférant opter pour un blocus pour afficher sa détermination sans déclencher un conflit direct.
Malgré l’ampleur de ces exercices, la Chine cherche à rester maîtresse de la situation et à éviter une escalade incontrôlée. Cependant, ses actions agressives risquent de limiter ses options pour faire pression sur Taïwan sans déclencher un conflit ouvert. La communauté internationale observe de près cette situation tendue en mer de Chine.