Pavel Kouchnir, un pianiste russe âgé de 39 ans, est décédé en détention le 27 juillet à Birobidjan, dans l’oblast autonome juif, en raison d’une grève de la faim. Il était un militant antiguerre qui exprimait son opposition à l’invasion russe de l’Ukraine en distribuant des tracts et en publiant des messages sur sa chaîne YouTube.
Le décès de Pavel Kouchnir a été révélé au public par Olga Romanova, la fondatrice de l’ONG La Russie en prison, qui défend les droits des prisonniers en Russie. Selon Mme Romanova, les compagnons de cellule de Kouchnir ont indiqué qu’il avait entamé une grève de la faim et de la soif quelques jours avant sa mort, ce qui a entraîné son décès.
La mère de Pavel Kouchnir, Irina Levina, a confirmé la mort de son fils suite à une grève de la faim. Elle a déclaré avoir été informée par un enquêteur du FSB à Birobidjan le 28 juillet. Malgré les efforts de l’administration pénitentiaire pour le sauver, Pavel Kouchnir n’a pas survécu.
Diplômé du Conservatoire Tchaïkovski de Moscou, Pavel Kouchnir avait une carrière prometteuse dans la musique. Après avoir travaillé dans différents conservatoires en Russie, il s’est installé à Birobidjan en 2023 pour éviter de participer à des concerts glorifiant la guerre.
Malgré sa mort tragique, la famille de Pavel Kouchnir semble ne pas vouloir médiatiser l’affaire, peut-être sous la pression du FSB. Son amie, Olga Chrygounova, réfugiée en Europe, a souligné que la famille ne souhaite pas parler publiquement de l’incident.
La mort de Pavel Kouchnir soulève des questions sur les conditions de détention en Russie et la répression des voix dissidentes. Les autorités russes doivent répondre à ces préoccupations et garantir le respect des droits des prisonniers politiques et des militants pacifistes. Il est essentiel de faire la lumière sur ces événements tragiques pour éviter qu’ils ne se reproduisent à l’avenir.
