Kamala Harris, la candidate démocrate à la présidentielle américaine, a récemment suscité des interrogations en faisant des déclarations sur sa possession d’une arme à feu. Cette prise de position intervient à trois semaines de l’élection présidentielle et vise à rassurer l’électorat pro-arme qui lui échappe.
En septembre, lors d’une émission avec Oprah Winfrey, Kamala Harris a déclaré posséder une arme à feu et être prête à s’en servir en cas d’intrusion chez elle. Cette déclaration a été suivie d’une autre en octobre lors de l’émission « 60 minutes » sur CBS, où elle a mentionné posséder un Glock depuis longtemps et avoir tiré avec celui-ci sur un champ de tir.
Cette évolution de position de Kamala Harris peut s’expliquer par une tentative de convaincre les indécis et les hommes électeurs, qui semblent davantage enclins à voter pour Donald Trump. En effet, les armes à feu sont un symbole politique fort aux États-Unis, et les Américains attachent une importance particulière à leur droit de posséder des armes, non seulement pour l’autodéfense mais aussi pour la possibilité de s’opposer à un gouvernement tyrannique.
Malgré son historique de soutien à une réglementation plus stricte des armes à feu, Kamala Harris tente de séduire un électorat masculin et de combler son retard dans les sondages. Alors qu’elle était en avance après la convention démocrate cet été, elle se retrouve désormais à quelques points au-dessus de Donald Trump dans les sondages.
Bien que Kamala Harris ait par le passé défendu des mesures strictes telles que l’interdiction des fusils d’assaut et des vérifications d’antécédents universelles, elle a abandonné l’idée de rachat obligatoire des fusils d’assaut. Cette évolution de position reflète la volonté de la candidate de s’adresser à un électorat favorable à une réglementation des armes à feu tout en respectant leur droit de posséder une arme de poing.
En fin de compte, la position de Kamala Harris sur les armes à feu s’inscrit dans une stratégie visant à élargir sa base électorale et à se différencier de son rival, tout en reconnaissant l’importance culturelle et politique des armes à feu aux États-Unis.