news-10102024-235040

Le gouvernement français cherche à réduire les dépenses de la Sécurité sociale tout en préservant le modèle social actuel. Avec un budget de 662 milliards d’euros, le défi est de taille. Les dépenses sociales représentent la moitié des dépenses publiques, ce qui nécessite une gestion prudente pour assurer la soutenabilité du système. Le gouvernement vise à limiter la croissance des dépenses sociales à 2,8 %, tandis que les recettes augmenteraient de 3,2 %. Cette approche vise à réduire le déficit de la Sécurité sociale à moins de 16 milliards d’euros d’ici 2025.

Malgré ces efforts, les dépenses sociales continueront d’augmenter en raison du vieillissement de la population et de la demande croissante de soins de santé. Le gouvernement prévoit d’allouer des fonds supplémentaires à l’assurance maladie, aux pensions de retraite, à la prise en charge des accidents du travail et des maladies professionnelles, aux allocations familiales et à l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap. La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, souligne l’importance de préserver le système de santé malgré les contraintes budgétaires.

Concernant les pensions de retraite, le gouvernement maintient leur indexation sur l’inflation mais reporte la revalorisation au 1er juillet 2025, ce qui permet d’économiser 4 milliards d’euros. Une autre mesure consiste à augmenter de 4 points les cotisations des collectivités locales et des hôpitaux pour les pensions de leurs fonctionnaires, afin de compenser le déficit structurel de leur caisse de retraite.

En ce qui concerne les dépenses de transport de malades par taxis, le gouvernement prévoit une réglementation plus stricte pour réduire les coûts. Il souhaite également limiter les montants des indemnités journalières pour les arrêts de travail, ce qui devrait susciter des débats animés au Parlement.

Enfin, une modification du ticket modérateur pour les consultations médicales est envisagée, avec un transfert de la part de remboursement de la Sécurité sociale aux mutuelles. Cela pourrait entraîner une augmentation des cotisations des complémentaires, ce qui soulève des préoccupations pour ceux qui n’ont pas de mutuelles.

En somme, le gouvernement cherche un équilibre délicat entre la maîtrise des dépenses de la Sécurité sociale et la préservation du système de santé. Les mesures proposées visent à assurer la viabilité à long terme du modèle social français, tout en répondant aux défis financiers actuels. Les discussions au Parlement seront cruciales pour déterminer l’avenir de ces réformes.