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L’Ukraine détruit dépôt munitions russe projectiles inédits

Une attaque aérienne nocturne de l’armée ukrainienne à l’aide de nouveaux missiles de croisière a provoqué la destruction d’un grand nombre d’armes russes de longue portée. Une série d’explosions puissantes ont détruit un vaste dépôt de munitions jouxtant la ville de Toropets, dans la région de Tver, au petit matin, mercredi 18 septembre. Touché par des projectiles tirés par l’armée ukrainienne, l’arsenal no 107 de l’armée russe se trouve à 500 kilomètres au nord de la frontière ukrainienne et entrepose 240 tonnes de munitions. Les explosions ont été si puissantes qu’elles ont été détectées par des systèmes de surveillance sismique. Les premières secousses de magnitude 2,8 ont été enregistrées à 3 h 56 du matin, suivies de sept plus faibles, de 2 à 2,8 sur l’échelle de Richter.

Des vidéos filmées par des habitants et des militaires russes ont abondamment documenté l’immense champignon s’élevant dans les airs et ses conséquences. Les autorités russes ont fait état de dix-sept blessés. Une vidéo tournée vers 8 heures du matin par un habitant de Toropets (11,000 habitants) montre des dizaines de logements aux vitres soufflées. On y entend des explosions incessantes, signalant que plusieurs heures après l’attaque, la situation du dépôt restait hors de contrôle. Des images satellites diffusées par la société spatiale privée américaine Maxar montrent que la forêt bordant le dépôt a continué à brûler pendant une partie de la journée.

Les moyens inédits mis en œuvre par l’armée ukrainienne ne sont sans doute pas étrangers à l’ampleur des dégâts. Plus de cent drones ont participé à l’opération, selon une source militaire à Kiev reprise par le site d’information RBK-Ukraïna. Dans plusieurs vidéos de l’attaque, on entend distinctement le sifflement caractéristique de moteurs à réaction, ce qui suggère que l’attaque a été menée au moins partiellement par des missiles de croisière. Jusqu’ici, les attaques en profondeur dans le territoire russe avaient été menées à l’aide de drones à hélice, beaucoup plus lents et donc plus faciles à abattre par la défense antiaérienne (DAA).

Dans ces deux courtes vidéos, on n’entend ni le crépitement d’armes automatiques ni de tir de missiles sol-air, ce qui ne signifie pas pour autant que la DAA russe soit restée passive. Un témoignage recueilli par le média russe en exil Novayagazeta.eu note n’avoir entendu aucun tir de DAA. La chaîne Telegram pro-Kremlin Observateur Militaire avance que le projectile ukrainien est peut-être le nouveau « drone-missile » Palianitsya, dont Volodymyr Zelensky avait annoncé un premier test réussi à la fin août. Le site spécialisé ukrainien Defense Express penche plutôt pour un missile Neptune de fabrication ukrainienne (avec une charge explosive trois fois supérieure), dans une version modernisée.

Les conséquences de cette attaque sont déjà visibles, avec des dégâts matériels importants et des blessés du côté russe. Il reste à voir quelle sera la réponse de la Russie et comment cette escalade de violence pourrait impacter la situation en Ukraine et dans la région. Les nouvelles technologies de guerre utilisées par l’armée ukrainienne montrent une évolution dans les tactiques de combat, ce qui soulève des questions sur la sécurité et la stabilité dans la région.

La destruction du dépôt de munitions russe par l’Ukraine marque un tournant dans le conflit en cours, avec des implications potentiellement graves pour toutes les parties impliquées. Il est crucial de surveiller de près les développements futurs et de chercher des solutions diplomatiques pour éviter une escalade encore plus dangereuse. La paix et la sécurité dans la région dépendent de la capacité des nations impliquées à trouver des moyens de résolution pacifique des conflits.