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La gauche divisée sur la destitution d’Emmanuel Macron

Alors que Michel Barnier est toujours en quête d’un gouvernement, la procédure de destitution du chef de l’Etat, longue et difficile à faire aboutir, est inscrite à l’ordre du jour du bureau de l’Assemblée nationale.

Le contexte

Michel Barnier envisage de présenter le projet de loi de finances le 9 octobre, après sa déclaration de politique générale. Le Parlement dispose ensuite de soixante-dix jours pour se prononcer, selon la Constitution. Le premier ministre est déjà pressé par le président de la commission des finances de l’Assemblée, Eric Coquerel, qui juge problématique de dépasser le 1er octobre car cela risque de limiter le temps de débat. En quête d’un gouvernement, Michel Barnier a reçu à nouveau les responsables de son propre parti, Les Républicains (LR), sans commentaires en sortant.

La gauche parlementaire n’est pas unie sur la destitution d’Emmanuel Macron

La procédure de destitution du président de la République est inscrite à l’ordre du jour du bureau de l’Assemblée, la plus haute instance exécutive de la chambre basse. Le bureau doit décider de sa recevabilité afin qu’elle puisse être envoyée à la commission des lois. Longue et difficile à faire aboutir, elle nécessiterait l’approbation de deux tiers des parlementaires de l’Assemblée et du Sénat réunis en Haute Cour. Une gageure, alors que la gauche parlementaire n’est pas unie sur la question.

Les députés du Parti socialiste (PS) ont décidé de voter en faveur de l’examen en commission de la proposition de destitution d’Emmanuel Macron lancée par La France insoumise, mais voteront ensuite contre son adoption à l’Assemblée, estimant la procédure vouée à l’échec. Le Nouveau Front populaire détient une courte majorité qui devrait permettre au texte de passer cette étape, mais son adoption définitive reste fortement improbable.

Mathilde Panot, cheffe des députés de La France insoumise, a appelé ses collègues socialistes à ne pas s’opposer à l’examen par l’Assemblée nationale de la procédure de destitution d’Emmanuel Macron, au nom du débat démocratique et de la souveraineté populaire.

Stéphane Séjourné proposé pour la Commission européenne

Emmanuel Macron a proposé Stéphane Séjourné, ministre des affaires étrangères démissionnaire, comme futur commissaire européen, ce qui a été vivement critiqué par la gauche et l’extrême droite. La présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a dénoncé un nouvel abus de pouvoir, tandis que l’eurodéputé Raphaël Glucksmann a qualifié ce choix de très mauvais signal.

La gauche et l’extrême droite ont critiqué le fait qu’Emmanuel Macron propose Stéphane Séjourné comme futur commissaire européen. Mathilde Panot a qualifié cette décision d’un nouvel abus de pouvoir, tandis que l’eurodéputé Raphaël Glucksmann y voit un très mauvais signal.

Les consultations pour former un gouvernement

Michel Barnier poursuit ses consultations pour former un gouvernement équilibré et renouvelé, incluant des membres de différents partis politiques. Les représentants de divers partis ont été reçus à Matignon pour discuter de la composition du gouvernement.

Stéphane Séjourné à la Commission européenne

Stéphane Séjourné a réagi avec enthousiasme à sa nomination comme commissaire européen, soulignant son engagement européen et sa volonté de travailler pour la souveraineté industrielle et technologique de l’Europe. Cette nomination a suscité des réactions mitigées de la part de la gauche et de l’extrême droite.

En conclusion, la division au sein de la gauche parlementaire sur la destitution d’Emmanuel Macron, ainsi que les critiques autour de la nomination de Stéphane Séjourné pour la Commission européenne, soulignent les tensions politiques actuelles en France. Les consultations en cours pour former un gouvernement soulignent également les défis auxquels fait face le premier ministre Michel Barnier dans sa quête d’un exécutif équilibré et représentatif de divers courants politiques.